Franz Priking (1929-1979) ◊ Le coq

6000,00

Peinture à l’huile sur toile 
Signé en haut à droite
Hauteur 73 cm  x Longueur 60 cm
Encadrement en bois mouluré et doré années 1950
Très bon état

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Description

C’est le “Bernard Buffet germanique”, moins médiatique et pourtant tragique… Né à Mülheim dans la Rhénanie du Nord en 1929, la guerre va marquer à jamais son enfance et adolescence. Incorporé de force à 15 ans par les nazis en 1944, fait prisonnier en Russie puis à Auschwitch, le jeune Franz, déjà passionné d’art, s’évade, traverse le pays et un an plus tard, découvre l’expressionnisme. En 1948, il part étudier au Bauhaus de Weimar, puis à l’académie des Beaux Arts de Berlin dans l’atelier de Max Pechstein, un des fondateurs du mouvement  Die Brücke ; se lie d’amitié avec Bertold Brecht, qui l’initie au Réalisme socialiste. Puis, c’est Paris, avant de descendre dans le Midi de la France, au soleil. Il y rencontre Picasso et travaille huit mois avec “le Maître”, qui lui confie : ” vous serez l’un des meilleurs peintres de votre génération”… Dès lors, plus serein, il peint beaucoup et truste les prix et les expositions. Au début des années 1960, il s’installe à Oppède dans le Lubéron, où il meurt prématurément à 49 ans. Sa peinture ne déforme pas le réel, mais l’intensifie. Son regard neuf et pathétique alimente un style d’une grande tension intime. Spontané, concis, nerveux, son graphisme grave souligne de noir ses glacis, dignes de l’École flamande. La pâte, toujours généreuse, est posée avec sûreté. Strict élan vital du sujet. Tel ce coq, thème animalier rarement traité dans son oeuvre, illustrant toute la puissance intérieure maîtrisée de cet artiste incontestable. En 1958 il est lauréat du Prix de la Jeune Peinture à Paris, en 1961 il est élu membre de l’Institut international des Arts et des Lettres à Genève. Rien de moins que 37 musées américains possèdent et exposent ses oeuvres, ainsi que ceux du Vatican à Rome, d’Art moderne de Paris, Calvet à Avignon et de Santiago du Chili.